
De Barcelone à Melbourne, de Miss. Tic à Kashink, des galeries spécialisées aux collectifs militants, les femmes imposent leur présence dans le paysage des arts urbains. Une nouvelle nécessité de dire, de se montrer et de signer est apparue dans les milieux très masculins du street art et du graffiti.
Dans des sociétés où le féminin est trop souvent associé à l’espace privé et à l’anonymat, les images crées par des femmes artistes de rue cristallisent à elles seules l’intensité des combats socioesthétiques de notre époque. Celui de l’image des femmes d’abord : leurs visages, leurs corps, leurs sexes, leur érotisation ou non, leurs existences. Celui des femmes artistes ensuite : devenues professionnelles, maîtresses de leurs discours, sujet pensant, émancipé économiquement et symboliquement. Des artistes de rue enfin : entre illégalité et commande d’Etat, qu’attendons-nous d’eux aujourd’hui et qu’attendent-ils de nous ?
En remontant les filiations des peintresses de la Révolution à Martha Cooper, des vulves sculptées du néolithique à Niki de Saint-Phalle, en passant par les Femmes d’Alger et les Mariannes des timbres poste, nous tenterons d’explorer les bas-fonds d’une tradition séculaire du débordement.
Conception Hortense Belhôte
Création vidéo & son Manon Le Roux
Production, diffusion, administration Fabrik Cassiopée – Manon Crochemore & Manon Joly
Production déléguée Fabrik Cassiopée
Une commande du Centre dramatique national de Besançon
© Manon Leroux
Durée 50 minutes / Conseillée à partir de 15 ans


